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29/03/2013

Vincent et moi 24.


Quand le voyage est trop long, on finit par n'être plus qu'un voyageur. On ne sait plus où on est, ni même vraiment qui on est.  Quand j'ai posé le pied sur le continent latino, j'ai été saisi par la moiteur des lieux. J'etais dans une immense mégalopole sud-américaine, à 10 000 km de chez moi, et je ne savais même pas qui j'allais voir. J'etais juste un français perdu dans un monde que je ne connais pas, mais j'avais les yeux grand ouverts. L'avion sur le dos duquel je lisais: aerolinas argentinas me semblait le comble de l'exotisme.

Je suis arrivé à l'aéroport de sa ville, après 24 heures de voyage, sale et fatigué, avec la peur d'être déçu et la peur de la décevoir, encore plus grande. J'avais pris soin de lui envoyer mes pires photos,. Les dernieres heures dans l'avion, ont été à la fois passionnantes  et horribles, entre impatience et inquiétude. Je regardais le paysage de ce monde inconnu qui se déroulait sous mes yeux. On longeait la côte atlantique, et là, en dessous, c'etait le lieu de mes lectures depuis tant d'années. 

Quand sa ville a enfin été annoncée, j'ai été submergé par l'émotion. Des années que nous nous écrivions et dans quelques minutes, nous serions ensemble. Voilà c'est la premiere image, de sa ville, vue de l'avion. Elle semble sans attrait, mais tout reste à découvrir

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Par chance, mon bagage est arrivé très vite sur le tapis roulant. Je l'ai pris vite, vite, et je suis sorti de la zone voyageur, le coeur battant. Quand je suis sorti de la zone voyageur, j'ai cherché du regard, une jeune femme qui ressemblerait aux photos... 

Commentaires

dompter l'impatience, vouloir déjà savoir la fin de tout cela, en ayant paradoxalement l'envie d'en gouter chaque mot, de ne rater aucune phase, parce que chaque fois, l'émotion est précieuse et apporter une maille de plus au tricot de cette histoire...
ne pas en faire un simple fait divers. mais une vraie histoire, une histoire en vie.
(euh, n'empêche, t'exagère de nous faire languir comme ça !!)

Écrit par : calouan | 29/03/2013

Evidemment que je vais vous faire languir :). j'ai attendu presque 4 ans pour la voir, et vous voudriez la voir tout de suite !! :)

D'une certaine façon, il me faut donner l'idée du temps qui passe, de cette impatience, sans cela on ne peut pas comprendre ce qui se joue dans cette histoire :)

Écrit par : Poliana | 29/03/2013

si on peut comprendre, et justement, te dirai-je, pour lire ton attente, pour la suivre bizarrement presque au compte-goutte comme si le temps prenait une dimension différente, on n'aurait presque pas envie de la subir, cette attente.
toi, tu avais choisi de ne point la voir avant.
nous, on pourrait décider qu'il en soit autrement.
moi, en tout cas, c'est certain, je ne l'aurais pas choisi. cette hésitation qui fut la tienne on en est prisonniers; quel que soit notre tempérament. comprends-tu ?
parce que tu fais de nous tes lecteurs, tu ne peux pas nous imposer de devenir les acteurs de ce que tu as vécu, en temps réel.
je soupire mais m'incline. à toi seul appartient la clé de ce temps/distance/écoulement que tu délivres...

Écrit par : calouan | 30/03/2013

Oui, j'admets que nous avons des statuts différents dans cette histoire. Bon, je tiens prisonnier de cet artifice sommaire les rares personnes qui viennent. Voilà, il faut le prendre comme une telenovela chère au pays d'origine de Vincent.
Par contre, quand tu dis que j'avais le choix, je n'etais pas libre au moment où nous avons commencé à nous écrire, et ça, je dois bien expliquer, pourquoi soudain, je l'ai été, sinon vous n'allez pas comprendre ( oui, c'est cruel )

Écrit par : Poliana | 30/03/2013

si, on est toujours libre. après on a le droit de ne pas avoir le courage de le comprendre, de l'accepter... et surtout il est des priorités qui sont à ne pas négliger. mais je reste persuader qu'on détient entre ses mains les cartes pour faire de notre vie ce que nous souhaitons...

Écrit par : calouan | 30/03/2013

persuadée

Écrit par : calouan | 30/03/2013

Je suis d'accord avec toi. Il faut voir dans " je n'etais pas libre", une commodité de langage, mais derrière cette commodité de langage, il y avait bien sûr l'idée de détruire quelque chose et de faire beaucoup de mal autour de moi, et ce ne sont jamais des décisions faciles à prendre.

Écrit par : Poliana | 31/03/2013

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