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05/03/2013

Vincent et moi 7.

Maintenant je crains de recevoir la photo d'elle qu'elle doit m'envoyer. J'ai cru deviner à demi-mot qu'elle n'etait pas bien jolie. Je me fiche que ma nouvelle amie soit jolie ou pas. Ce que je n'aime pas, ce sont les mots de circonstances, qu'il faut dire, trouver des tournures hypocrites. Et puis, elle est trop fine pour ne pas deviner quand je deviens insincère.
Je reçois sa photo. Je m'exclame ! Mais c'est une indienne ! et ravissante. A vu de nez, elle est plus proche de 35 que de 40 ans, ce qui ne cadre pas avec les indices qu'elle m'a donné. Qu'importe, elle est vraiment jolie, je lui dit sans façon. Tout ceci n'est pas si important.
C'est une indienne, me suis-je donc exclamé en la voyant. En réalité Vincent l'est et ne l'est pas. Certaines photos accusent les gênes indiens qu'elle porte en elle. Par instant les traits européens ressurgissent. L'histoire est compliqué, c'est l'histoire du peuplement latino-américain qui coule dans ses veines. Un nom européen et un visage d'indienne, voyez-vous ça. Au demeurant, ses parents nient farouchement toute ascendence indigène, au mépris de l'évidence.
Les mélanges se sont faits, dans les estancia, une ancêtre qui faute avec un indien, qu'en sait-on ? A peu près rien. Ce qu'on sait, en la voyant c'est que le sang indien irrigue ses veines. Les photos de son grand-père qu'elle me montrera plus tard offrent un démenti cinglant aux dénégations maternelles. Si Vincent a des traits indiens, alors que dire de sa soeur ... j'apprend à connaitre la relation complexe qui relie les latinos à leur racines indigènes. Vincent aime que je lui trouve du sang indien. Mon regard de français lui fait porter un regard nouveau sur elle-même.

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