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06/03/2013

Vincent et moi 8.


Il est impossible de raconter la prose de Vincent. c'est un fleuve, une profusion. Quand elle lâche les chevaux, alors on ne sait pas où ils s'arrêteront. J'ai toujours aimé écrire, mais Vincent est la folie épistolaire incarnée. On va du grave, à l'exclamatif, parfois ses mails semblent écrits dans la plus pure frénésie, mais alors il faut reconnaitre que déjà sa voix est unique, pour moi. Tous les autres mails que je reçois sont fades, à côté de ceux de Vincent. Et en dépit des hispanismes et autre curiosités lexicales, elle ecrit remarquablement. Elle est folle, drôle et excessive et passe du rire au larme, se déclare cyclothimique et elle l'est assurément.
Deux mois qu'on s'écrit, entrecoupés de mes vacances - elle savait qu'après les vacances, je ne voudrais plus lui écrire ! ne me demandez pas pourquoi, mais ça aussi c'est Vincent, tellement peu sûre d'elle, qu'elle scrute tous les signes d'un abandon prochain, qu'elle blémit au moindre mail un peu trop court. Je la rassure, je lui dis qu'on est parti pour une longue amitié. Je ne suis pas devin, mais de ça, au bout de deux mois je suis déjà sûr. C'est drôle de relire ces mots, toutes ces années après.

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