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27/02/2013

Vincent et moi 3.

Le lendemain, Vincent m'a donc écrit de nouveau. Elle est vive et curieuse, et très joyeuse que je l'ai complimenté sur la qualité de son français. De fait, il est excellent, je n'ai pas eu à me forcer.
Elle a parcouru mon blog, et déjà, elle a quelques réponses à ses questions et surprise, elle connait ma région. Elle a habité Paris une année, au début des années 2000, et elle est venu en vacances près de chez moi. J'en apprend aussi un peu plus sur elle. Je sais qu'elle a une fille du même âge que la mienne.
J'aime son français. Il est très bon, vraiment, mais c'est un français très chatié. Non pas scolaire, mais elle n'utilise pas le registre familier ou argotique. Cela donne à ses missives, un petit coté charmant et suranné, à la fois. Par instant, des mots drôles s'invitent dans ses mails, comme
claustrofobiaque, que je trouve drôle.
Dès le deuxième mail, je sens qu'un truc se passe. Je sens tout de suite une personnalité intelligente et très cultivée, elle me dit aussi que sa vie est particulièrement turbulente, en ce moment ... je ne sais pas pourquoi. Je sais juste que j'ai envie de continuer à lui écrire.

26/02/2013

Vincent et moi 2.

On en a souvent rit après, mais les deux premiers mots qu'elle m'a écrit sans me connaitre, c'est Je t'aime. Evidemment que je n'ai pas pris au sérieux de ce mail. Mais il m'a fait sourire, il etait plein d'enthousiasme et elle se disait impatiente de m'écrire et qu'elle s'excusait, qu'elle reviendrait avec du calme, mais que c'etait Samedi et le Samedi dans son pays, tout etait permis.
Evidemment, tout ça aurait du me faire fuir, mais elle disait egalement qu'elle avait lu mon blog, que nous aimions le même écrivain, alors qu'elle ne pouvait que m'aimer. Et puis, l'Amérique latine résonnait déjà dans ma tête, depuis longtemps. Alors j'ai répondu un mot amusé sur cet écrivain qu'on aimait tout les deux, et sur mes autres passions latino-américaines. Je n'avais guère de doute qu'on s'en tiendrait là, que je ne saurais rien de plus, de cette personnalité vibrionnante, à l'autre bout du monde.

Je l'avais déjà presque oubliée, mais le lendemain, j'avais un autre mail de Vincent

25/02/2013

Vincent et moi 1.

J'ai sa photo dans mon bureau. Elle a un sourire radieux. c'est moi qui ai pris la photo. Elle, on va dire qu'elle s'appelle Vincent. 
C'est une histoire qui commence en 2006. Ce matin là, c'est un dimanche et je suis allé travailler très tôt. Mais il y avait un mail dans ma boite perso, et ce mail etait signé Vincent.
J'ai 42 ans à l'époque et ce drôle de petit mail de cinq lignes va boulverser ma vie. Pour l' heure, elle est plutôt rangée. J'ai un bon travail, qui allume toujours une lueur d'intérêt dans les yeux de mes interlocuteurs quand j'en parle. Ma façade sociale est très présentable, je suis marié, j'ai deux enfants adorables. Pour un peu, on dirait que je suis un exemple de réussite, même si j'en connais la fragilité.

Poliana